La passion des livres

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Bibliophilie


Lexique de la Bibliophilie - Journal l'Alsace (auteur M.C.Danger)

lexique bilio

Lexique Bibliophilie

 

 


20/01/2021
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Termes généraux concernant l'état d'usure des ouvrages

 

Neuf : Ce terme signifie que le livre vient d’être édité il y a peu de temps et qu’il se trouve dans des conditions parfaites après sortie de chez l’imprimeur.

A l’état neuf/comme neuf : Le livre est dans la même condition immaculée que lorsqu’il est sorti de la maison d’édition. Cela pourrait correspondre à la description d’un livre qui a été perdu dans un entrepôt durant plusieurs années, jamais mis en rayon, feuilleté ou même ouvert mais qui peut avoir quelques années.

Excellent état : Un livre en excellent état se rapproche beaucoup d’un livre comme neuf. Il peut avoir été ouvert et lu, sans pour autant porter des imperfections sur le livre, la couverture ou les pages.

Très bon état : Décrit un livre qui présente quelques petits signes d’usure, mais rien de très grave, sur la reliure ou bien le papier. Le moindre défaut doit être décrit par le vendeur.

Bon état : Décrit le livre moyen qui comporte encore toutes ces pages ou feuilles. De même, le moindre défaut doit être signalé par le vendeur.

Etat acceptable : C’est un exemplaire usé  dont le texte est complet ainsi que les cartes ou illustrations mais la page de garde, ou de faux-titre, … manquent. La reliure, la jaquette (s’il y en a), etc. peuvent aussi être usés. Tous les défauts doivent être annoncés.

Etat d’usage : Décrit un livre qui est assez usé. Toutes les cartes ou illustrations manquantes seront signalées par le vendeur. Cette copie peut avoir été salie, abimé, taché et peut manquer de jointures, de charnières ou de pages…




Autres descriptifs plus précis

Bords émoussés : Lorsque les coins et les bords de la reliure extérieure sont très usés et présentent des pertes minimes.

Brûlé : Délavé à cause de l’exposition à la lumière ou au soleil.

Brunissures : Oxydation métallique qui provoque le brunissement du cuir ou du papier.

Cahiers déréglés : Lorsque les feuillets d’un livre deviennent de plus en plus lâche et ne sont plus alignés au même niveau. Autrement dit, les tranches ne sont plus lisses.

Cédé par une bibliothèque : Le livre fut autrefois la propriété d’une bibliothèque publique. Ce livre pourrait aussi bien entrer dans une catégorie décrite précédemment, mais le plus souvent il est encore en bon état. Il peut comporter l’autocollant, le tampon ou la marque de la bibliothèque.  Il doit être marqué de la mention « exemplaire bibliothèque ».

Corné : Décrit l’état de la couverture et des bords d’un livre. Les couvertures cornées peuvent être pliées vers l’intérieur, en se dirigeant vers les pages, ou vers l’extérieur, loin des feuilles. Cet état provient généralement d’une rapide variation du niveau d’humidité contenu dans l’air et est causé par différents taux d’expansion ou de contraction de la colle et du matériel recouvrant le livre.

Déchirure : Lorsque le papier est ancien, il devient fragile et se déchire facilement.

Ecorné : Lorsque de petites pièces/petits morceaux des bords de la couverture manquent ou lorsqu’il y a un trou dans la jaquette ou le papier broché.

Emboité : Un livre qui a été recollé à sa couverture devenue trop lâche.

Epidermures : La couche superficielle du cuir est arrachée,  ce qui laisse apparaître facilement les couches inférieures plus fragiles.

Exemplaire de travail : Encore plus endommagé que la copie de lecture, cet exemplaire aura des défauts multiples.

Fendillement : Début de petites fentes généralement au niveau des mors.

Frottements : Le frottement se produit généralement lorsqu’un livre est rangé puis retiré d’une étagère. Cela peut apparaître sur les coiffes et les tranchefiles de la couverture ou bien sur les plats de cette dernière lorsque le livre frotte ses voisins ou lorsqu’on appuie pour le ranger à sa place.

Jointé : Un livre a été rénové en préservant la reliure d’origine ainsi que le dos.

Lâche : Lorsque la reliure est assez fine, le livre ne s’ouvrira pas facilement et ne veut généralement pas rester ouvert. Avec l’usure, la reliure lâche et devient de plus en plus flexible et ouvrable.

Moisissures : De petits trous apparaissent à cause de la moisissure des livres (larves de différents insectes).

Noircissement ou dégradation de la couleur : Quand la couverture d’un livre est exposée à la lumière, la couleur s’assombrie et devient plus intense.

Prix incrusté : Lorsque le prix a été incrusté dans un coin de la couverture.

Rogné : Cet adjectif indique que les pages d’un livre ont été coupées  pour obtenir une taille plus petite que la taille originale.

Rousseurs : Des taches marron apparaissent sur le papier à cause d’une réaction chimique. On retrouve généralement le phénomène dans les livres du XIXème siècle, particulièrement dans ceux gravés sur acier.

Soutenu : Un livre qui a été réparé en remplaçant le dos et raccommodant les tranches.

Tache d’humidité ou mouillures: Une tache ou une auréole plus ou moins jaunâtre et claire apparaît sur la couverture ou sur les pages à cause de l’humidité causée par le contact avec n’importe quelle sorte de liquide ou élément contenant de l’eau comme de la nourriture. Le papier touché devient pulvérulent (réduit à l’état de poussière) après un certain nombre d’années.


20/11/2020
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Termes de relieurs

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19/11/2020
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Lexique du Bibliophile

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19/11/2020
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Présentation de la Bibliophilie

Comment se former correctement à la bibliophilie ?

Se former à la bibliophilie signifierait que la bibliophilie soit une discipline, tout comme peut l’être un art, une science, un sport, une technique. Alors, nous aimerions connaître un maître en la matière pour nous apprendre. Or la notion « d’amour des livres » dans le terme « bibliophilie » nous laisse — heureusement ! — une liberté totale d’affection, d’évaluation, d’attirance vers tout objet livresque ou tout critère livresque sans exception et sans justification aucune. Dans ce cas, la seule chose que l’on pourrait peut-être enseigner est de protéger et savoir préserver l’objet aimé, pour que dure le plus longtemps possible cette relation personnelle établie avec le livre.

 

Mais le terme « bibliophilie » semble contenir quelque chose de plus lorsqu’il est associé — et c’est souvent le cas — aux livres anciens :
Si l’on dit j’aime les livres, l’interlocuteur entendra : j’aime lire, j’aime la lecture.
mais si l’on dit j’aime les livres anciens… qu’entendra l’interlocuteur ?

 

Voyez, le Salon du Livre Ancien qui se tient au Grand Palais, ne donne pas du tout l’impression qu’il s’agisse d’un événement dédié à la lecture, ce n’est pas une manifestation littéraire comme les autres. Il y a, dans ce Salon du Livre Ancien, autre chose. Et je pense que c’est à cela que songe Guillaume, lorsqu’il cherche un moyen de se « former ».

Le Salon ressemble à un musée où l’on peut acquérir les livres exposés ; avec des gens (bibliophiles, amateurs ou collectionneurs) qui s’enthousiasment devant telle ou telle vitrine… et on ne comprend pas toujours cette espèce d’euphorie. Faut-il s’intéresser à ce livre-ci ou à celui-là ? Lequel de ces deux livres est le « meilleur » pour moi ? etc…
On a alors l’impression que la bibliophilie est aussi insondable qu’une vaste étendue d’eau ! C’est un peu vrai : au fur et à mesure que j’avance dans mes recherches, au fur et à mesure je découvre des pistes insoupçonnées qui m’entraînent encore plus loin… et je me sens au beau milieu d’un océan livresque.

Je crois que le « maître » en matière de bibliophilie, c’est le livre lui-même.

1. Le livre pour ce qu’il est.

L’art d’aimer ses livres commence (à mon avis) par la prise en mains fréquente et répétée de ses ouvrages. Il faut impérativement les observer minutieusement, regarder tous leurs détails, il faut aussi lire les avant-propos, introductions, avis aux lecteurs, et noter tout ce qui nous semble « inhabituel », « bizarre », « incompréhensible ». Bien regarder les mises en page, les marges, le papier, les images, les lettrines, les signatures, etc… afin de photographier dans sa mémoire tous ces détails qui n’ont peut-être pas encore tout à fait de signification voire de mot pour les nommer.
A force d’observation et de comparaison, on remarquera des détails communs à certains livres, ou différents (voire absents) sur d’autres livres. Sans même avoir de guide technique ou de connaissances on peut déjà entrevoir des « familles » de livres. Bien entendu, à condition d’avoir plusieurs livres anciens chez soi, comme c’est le cas de Guillaume.

Vient ensuite le temps de trouver des réponses à ces différentes observations. A ce moment-là on pourra trouver de l’aide :

  • sur internet,
    – j’en ai trouvé beaucoup sur le blog bibliomab de Léo Mabmacien. C’est notamment grâce à lui que j’ai pu trouver le vocabulaire qui me manquait. Ainsi quand on sait nommer les choses on peut poursuivre ses recherches et trouver bien plus aisément leur signification, leur rôle, etc‚…
    – sur Gallica et Googlebooks, de nombreux livres numérisés peuvent aider à développer nos connaissances « techniques » et « éditoriales » : quelle édition possédons-nous ? quelles différences entre la première édition et celle que l’on possède ? Quel livre « parle » du livre que l’on possède ? etc…
  • Dans ma « bibliothèque de travail »
    Quelques livres aussi sont particulièrement intéressants pour naviguer plus aisément dans ces « familles » de livres :
    Dictionnaire Encyclopédique du Livre en 3 volumes + son index.
    Une Archéologie du livre français moderne – Riffaud, Alain
    L’Europe de Gutenberg – Frédéric Barbier
    Le livre des livres – Jean-Paul Fontaine
    Dix siècles de Reliure – Yves Devaux
    La Reliure d’art – Giulia Bologna
    Cartonnages romantiques : Un âge d’or… – Elisabeth Verdure

 

L’art d’aimer les livres anciens peut encore s’opérer d’une toute autre façon, moins matérielle, moins historique ou moins « scientifique » que je viens de décrire. Cela devient subjectif, tout comme le sont les notions d’esthétisme, de bon goût, de bel esprit…

 

2. Le livre pour ce qu’il représente.

Une façon de penser, une idée, un savoir, une découverte, un témoignage, un style… Les livres anciens contiennent tout ce que l’humanité a bien voulu consigner par l’imprimerie. Comment se former à toutes ces choses si ce n’est répondre à notre propre curiosité ?
Encore une fois, c’est dans le livre, dans son contenu textuel, que l’on poursuivra nos recherches bibliophiliques. Que dit l’auteur, que cherche-t-il à montrer, de qui d’autre parle-t-il ? De quoi parle-t-il ? Qui d’autre en parle ? etc… toute question est bonne à étudier. Un livre donne toujours des liens avec d’autres. Mettre nos livres anciens en relation les uns avec les autres, c’est pour ma part, un bon moyen d’apprendre à « former son goût ». Ainsi, il y a autant de bibliophiles différents, qu’il y a de livres différents…

 

Bibliophile, amateur, collectionneur…

Si le livre est « le maître », qui sont les « élèves » ?

Personnellement je suis amateur de livres anciens. Ainsi, je pense aimer les livres anciens pour ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent. En revanche, je n’ai pas encore (l’aurais-je un jour ?) la rigueur sélective du bibliophile, car si j’ai des préférences, mon goût n’est pas encore vraiment formé, je ne lis pas assez mes livres. Je me reconnais un peu dans ce livre très amusant et instructif que je vous invite à lire : L’art d’aimer les livres et de les connaître, lettres à un jeune bibliophile, par Jules Le Petit.

Autrefois, un bibliophile ne se contentait pas de chercher et collecter de beaux ouvrages anciens, il participait activement à l’histoire du livre : les nouveautés du temps étaient rigoureusement critiquées, sélectionnées et le « libraire » se devait de produire des livres « courants » ainsi que de « belles éditions » qu’il vendait par souscription. Le bibliophile choisissait ensuite un excellent relieur pour donner à son ouvrage une parure à la hauteur de son goût. C’est à ces hommes que l’on doit les plus beaux livres (maintenant anciens) ! Ainsi, au fil des siècles, les bibliophiles ont laissé trace de leur personnalité en composant de remarquables bibliothèques. On peut aujourd’hui parcourir leurs catalogues pour se faire une idée, on en trouve de nombreux sur le blog « Histoire de la Bibliophilie » ainsi que les portraits biographiques de ces personnages hors du commun.

Et le collectionneur ? Il ressemble au bibliophile, car sa démarche est le choix. Mais ses critères sont différents, il met des bornes (physiques et/ou thématiques) à sa collecte pour augmenter la difficulté de la quête, pour augmenter son plaisir et pour ne collecter que le « nectar »… sa démarche ressemble à un jeu, à un projet. Autant il me paraît improbable de former à la bibliophilie, autant je conçois volontiers que l’on puisse trouver des « entraîneurs » pour collectionner les livres anciens. Les libraires d’anciens spécialisés sont les mieux placés pour proposer une pièce à un collectionneur mais, comme le chasseur ou le détective, le collectionneur aime traquer le livre ou l’estampe qui fait défaut à son univers. Sa « réussite » tiendra aux moyens qu’il s’accorde (outils, temps, budget)…

Conclusion

Tout ceci n’est qu’un avis bien personnel… Je crois sincèrement que le temps est nécessaire pour apprécier la valeur des livres anciens (valeur au sens « philosophique). Lorsque l’on commence à s’intéresser à ces objets pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils représentent, on ne soupçonne pas que l’on s’embarque pour un voyage extra-ordinaire, semé d’étapes, de rencontres, avec son lot de joies et de déceptions aussi.
Si le bibliophile d’autrefois est en voie d’extinction, il en est de nouveaux : tant qu’il y aura des livres…

 

http://histoire-bibliophilie.blogspot.fr/


19/11/2020
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